La Toscane … Une myriade d’images, de sensations et de lieux, mais aussi un art de vivre unique au monde. Il suffit d’ailleurs d’évoquer cette région italienne bénie des dieux pour avoir une furieuse envie de prendre la route vers Florence.

Paysages d’une harmonie exceptionnelle, villes d’art aux riches musées, terroir généreux, soleil et mer : ce petit territoire d’à peine 22 000 km2 recèle autant de trésors que bien des pays à travers le monde.

Son histoire politique et culturelle exceptionnellement riche lui a permis de donner sa langue à l’Italie. Des auteurs tels que Dante, Boccace, Pétrarque, des politiques tels que Cosme l’Ancien, Machiavel, Catherine de Médicis et des artistes tels que Fra Angelico, Botticelli, Léonard de Vinci, Michel Ange assurent sa grandeur et sa splendeur au rayonnement international.

Vue sur Florence

La Toscane et son Histoire

Le saviez-vous ?
Le mot « Toscane » est apparu au Xe siècle, dérivé de l’antique « Tuscia » qui désigna, à partir du IIIe siècle, l’ancienne Étrurie, territoire des Étrusques ou Tuscie, compris entre le Tibre et l'Arno.

La Toscane correspond plus ou moins à l’ancienne Étrurie du VIIe siècle avant notre ère. Le peuple de la région – les étrusques – fut battu par une nouvelle cité en pleine ascension : Rome. Sous les romains et après le nouvel ordre d’Auguste au VIIe av JC, la région de l’Étrurie comprend aussi une partie de l’Ombrie et du Latium.

Après la chute de Rome, la Toscane est occupée par les Lombards dans la seconde moitié du Ve siècle, ils y fondent le Duché de Tuscia.
Les carolingiens s’installèrent à partir de 774, la région pris le nom de Toscane avec Lucques comme capitale.

À la mort de Bonifacio II en 1052, le pouvoir passa à sa femme, Béatrice de Lorraine, puis à sa fille Mathilde « La Grande Comtesse », qui organisa dans le château de Canossa la rencontre entre Grégoire VII et l’empereur Éric IV en 1077.

Avant sa mort en 1115, la comtesse Mathilde céda toutes ses possessions à l’Église, engendrant une série de revendications de la part des Empereurs du Saint Empire Romain Germanique.
En effet, L’Empire envoya en Toscane une série de ses représentants. Mais à cette époque de nombreuses villes toscanes prennent position contre les deux contendenti, le Pape et l’Empereur. Elles se déclarèrent indépendantes et commencèrent à résister.

C’est ainsi que naquirent les Communes toscanes, devenues ensuite des royaumes et puis de véritables États (Florence, Sienne, Pise, Lucques, etc.).
Ce sont elles qui firent la véritable histoire de la Toscane, jusqu’à la seconde restauration des Médicis en 1530.

La restauration par Charles V marqua la fin du régime républicain à Florence, elle donna le jour à un État régional.
Cette nouvelle organisation s’opposa à de profondes racines dans la ville et dans la région, en rejetant définitivement l’esprit particulariste qui dominait dans la république florentine de 1527-1530.

Le Tondo Doni, seul tableau (avec son cadre d’origine) qui nous reste de Michel Ange

Ce fut Alexandre de Médicis, duc de Florence dès 1532, qui œuvra à éradiquer les dernières forces des anciens seigneurs qui soutenaient la république déchue.

Après l’assassinat de ce dernier en 1537, Cosimo augmenta sa puissance politique en maintenant formellement en vie quelques centres républicains, mais en les vidant de fait et en soustrayant leur contrôle à toutes les grandes familles.

Cosimo Ier obtient du Pape Pie V en 1569 le titre de Grand Duc de Toscane.

Il consolide le pouvoir de Florence sur l’ensemble de la région, gagnant la guerre contre Sienne (1554-1555) et intervenant sur la politique interne de Lucques (1546).

En effet, bien que la république de Lucques conserva son autonomie, elle resta contrainte à l’isolement en demeurant exclue de la région florentine comme Massa et Carrara, Piombo, l’État des Garnisons et le comté de Pitigliano.

Sur le reste de la région, la domination de Cosimo s’instaura sans plus de subtilité, avec une structure centralisée, même si juridiquement et administrativement le territoire était divisé entre « État ancien » (Florence et ses territoires) et « État nouveau » (Sienne).

Après la mort du Grand Duc, Ferdinand I (1587-1609), repris la politique énergique de Cosimo I, et la Toscane se montra influente sur la politique européenne, en faisant face à l’hégémonie espagnole, grâce à un rapprochement avec la France (la fille de François, Marie, épousa Henri IV).

Entre 1609 et 1670, le grand duché traversa une phase de stagnation et un fort affaiblissement sur le plan international. L’Espagne prend le contrôle de la politique étrangère du grand duché. Sur le plan économique, l’évidente phase de régression s’accentua sous les deux grands ducs qui suivirent, Cosimo III (1670-1723) et Gian Gastone (1723-1737).

Avec l’extinction de la dynastie des Médicis, la région fut assignée d’abord (1718) à Charles, au fils de Philippe V d’Espagne, et passa ensuite sous la domination de Francesco Stefano de Loraine (1737-1765), mari de la future impératrice Marie-Thérèse.

Sous la nouvelle dynastie, le grand duché, même réduit à l’état de province de l’Empire d’Autriche, bénéficia des réformes éclairées des Habsbourgs : abolition des taxes douanières et forte stimulation de l’agriculture toscane.

Occupée par la France en 1799, elle est ensuite reconquise par les Autrichiens, la Toscane fut assignée, sur la base du traité de Lunéville, à Ludovic de Bourbon (1801-1803), avec la dénomination de royaume d’Etrurie.

Mais, sous l’annexion à l’Empire napoléonien (1807), elle fut reconstituée en grand duché pour Élise Bonaparte Baciocchi (1809-1814).

La domination napoléonienne porta des réformes et des améliorations administratives jusqu’en 1814, lorsque, après une brève occupation de la part des troupes de Murat, le congrès de Vienne rendit le grand duché à Ferdinand III.

Sous Léopold II (1824-1859), malgré les pressions réactionnaires de l’Autriche, le climat tolérant fit de la Toscane un refuge pour les exilés politiques des autres États italiens, et le centre d’un mouvement libéral réformateur.

En 1848, après l’instauration du régime constitutionnel, le grand duc Léopold II dût permettre la participation de ses troupes régulières et de volontaires à la première guerre d’Indépendance contre l’Autriche. Après la faillite de la campagne militaire, cependant, on dût, même dans cette région, se montrer d’un fort mouvement démocratique et un nouveau ministère demanda la convocation d’une assemblée constituante nationale à Rome. Après l’intervention des armées autrichiennes (en Juillet 1849), vint une rupture entre modérés et le grand duc, avec le développement des groupes de Mazzini.

Avec la guerre de 1859, la domination de Leopold subit une crise définitive, qui le força à l’exil (27 avril 1859), pendant qu’à Florence le gouvernement provisoire d’Ubaldino Peruzzi offrit la région à Vittorio Emanuele II. Celui-ci accepta, pour des raisons de politique internationale. Suite à l’armistice de Villafranca, il imposa la monarchique sabauda, définie le 15 Mars 1860 par plébiscite.

Un héritage artistique incroyable

Florence, la Belle

Un must-see à Florence, la villa Bardini

Tout le monde le sait, Florence est l’une des plus belles villes d’Italie. La capitale toscane recèle l’une des plus fortes densités de trésors artistiques de la planète. De quoi donner le tournis… Stendhal en a su quelque chose avec son fameux syndrome. Mais Florence ne se résume pas à un musée à ciel ouvert. On y mange (bien), on y boit (très bien) et on s’y amuse (aussi).

La ville jouit de la plus grande concentration de chefs-d’œuvre artistiques au monde !

Parmi les plus connus, la cathédrale Santa Maria del Fiore (Duomo), bien sûr, sa coupole et son Museo dell’Opera, le campanile de Giotto, le baptistère et les portes de Ghiberti, le Palazzo Vecchio et la Piazza della Signoria, qui résument toute l’histoire de Florence. Sans oublier le Ponte Vecchio, emblème de Florence qui enjambe l’Arno …

Sublime au couchant

Le quartier du Duomo abrite tout simplement l’un des plus beaux musées du monde ! C’est ici que l’on trouve les célébrissimes Printemps et Naissance de Vénus de Botticelli. Mais aussi Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël, Titien, Le Caravage, Mantegna et tutti quanti…

La peinture italienne se taille évidemment la part du lion, notamment celle de la Renaissance. La Galleria degli Uffizi regorge de chefs-d’œuvre universellement connus.

Un lifestyle Florentin à nul autre pareil !

Pause gourmande

Pour se mettre en appétit, cap sur le marché de San Lorenzo, dans le quartier du même nom. Sous des halles du XIXe s., un conservatoire bien vivant de la gastronomie toscane.

Plus de 1 000 stands où trouver (et goûter) charcuteries, viandes, fruits, légumes d’excellente qualité dans une atmosphère survoltée. Toujours dans le quartier, l’église de San Lorenzo, édifiée par Brunelleschi, et les chapelles des Médicis, construites par Michel-Ange.

Le saviez-vous ?
Les tripes sont l’une des spécialités florentines. Jadis, les tripiers ambulants étaient nombreux à Florence, aujourd’hui on peut s’offrir ce plaisir très local dans des stands piazza dei Cimatori ou piazza di Porta Romana, ou bien au marché de San Lorenzo.
Si les abats ne sont pas votre pêché mignon, goûtez à d’autres spécialités florentines comme la ribollita (soupe de légumes au chou noir), la pappa al pomodoro (panade à la tomate) ou la bistecca, tranche de bœuf épaisse à déguster saignante.

L’aperitivo : L’une des traditions italiennes les plus sympas. On prend un verre et on déguste gratuitement toutes sortes de spécialités au buffet. Une mode lancée au Piémont mais reprise un peu partout sur la péninsule.

Cheers depuis le rooftop !

Le jardin Gucci

House of Gucci

Le 10 janvier 2018, sous la vision d’Alessandro Michele, directeur créatif de Gucci, le musée a rouvert ses portes, après de longs mois de fermeture. Situé à l’intérieur du Palazzo della Mercanzia sur la Piazza Signoria de Florence, qui date de 1337, le musée Gucci est ouvert depuis 2011 et s’étend sur plusieurs étages.

Appelé maintenant le jardin Gucci, il comprend une boutique proposant des pièces exclusives, une exposition organisée par Maria Luisa Frisa, une boutique de cadeaux plutôt spéciale et le Gucci Osteria, dirigé par le chef trois étoiles Michelin, Massimo Bottura.

Vibrant, coloré et beau, il y a beaucoup à voir avec une série de chambres à thème. L’espace d’exposition s’étend sur deux étages et commence par la salle « Guccification » où le motif emblématique double G est exploré jusqu’à sa récente transformation transgressive par l’artiste Trouble Andrew pour Gucci Ghost.

La salle « Paraphernalia », quant à elle, est dédiée aux codes et aux symboles caractéristiques qui définissent l’identité de Gucci. La salle « Cosmorama » explore le client historique de Gucci et l’évolution de l’emblème.

Au deuxième étage se trouve « De Rerum Natura », deux salles qui rappellent les musées d’histoire naturelle et explorent la curiosité de Michele pour les animaux et les jardins. Le voyage se termine ensuite dans « Ephemera », une salle qui compose des paysages d’objets, de vidéos et de souvenirs qui retracent l’histoire de la maison. En outre, il y a un petit auditorium de cinéma recouvert de velours rouge, avec un aperçu de Zeus Machine/Phoenix, un court métrage du groupe de cinéastes Zapruder.

Une visite d’actualité donc, à quelques jours de la sortie en salle du film « House of Gucci » réalisé par Ridley Scott.

Exploration épicurienne

Ôde à la nature chez les Médicis …

Avec ses allées de cyprès légendaires, ses collines ondulantes et ses vignobles sucrés, la Toscane est une ode à la paresse, à l’épicurisme et à la gourmandise.

À travers ces quelques lignes, nous espérons sincèrement vous avoir donné l’envie de la découvrir ou redécouvrir !

Flâner …

Notre sélection Styles

Visita e stupisciti

La parfumerie Santa Maria Novella : Pharmacie éblouissante ouverte au public depuis 1612 et instaurée par le grand duc de Toscane, L’Officina Profumo Farmaceutica di Santa Maria Novella à Florence, vous offrira une incroyable expérience olfactive. Par une entrée se voulant discrète via della vous y découvrirez un véritable enchantement. Dorures, une superbe hauteur sous plafond, des anciennes fioles de parfums datant de 13ème siècle, une vue sur le cloître et ses peintures, une sacristie décorée de fresques de Mariotto di Nardo … Le lieu est unique au monde et impose presque, monastère attenant oblige, un silence respectueux.

La parfumerie Santa Maria Novella

La Villa Bardini : Anciennement Villa Manadora, la Villa Bardini est située sur la Costa San Giorgio à Florence. Aujourd’hui, c’est un centre d’exposition qui accueille des exhibitions temporaires, le musée Capucci et le musée Annigoni. Un must-do !

Le village de Fiesole : Célèbre pour son panorama sur la ville de Florence (symétrique de celui de San Miniato al Monte), depuis la promenade sous le couvent Saint-François. Arpentez ses ruelles où il fait bon vivre !

Le saviez-vous : La commune est généralement comptée parmi les zones de villégiatures les plus prisées par l’élite italienne et spécialement par celle de Florence. Fiesole était pendant des décennies la plus riche municipalité de toute la Toscane, détrônée depuis 2017 par Lajatico.

Vues depuis Fiesole

Mangiare e bere

La Scaletta : Un restaurant panoramique dont la vue donne sur le Palais Pitti. Des plats savoureux et une ambiance typiquement Florentine !

Un délice !

Caffè dell’Oro : Un bistrot italien à la décoration sophistiquée des années 50 et une vue imprenable sur le Ponte Vecchio.

Wine Store : Pour un bon verre en fin de journée. Notre conseil ? Demandez la terrasse donnant vue sur l’Arno et le Ponte Vecchio.

L’Arno

Santa Cocktail Club : Simplement les meilleurs Spritz au monde ! Et tous infusés aux herbes ! Un Must ! En prime, une incroyable vue sur l’église Santa Maria Novella.

Osteria Pastella : Des pâtes succulentes. Le tout fait maison ! On en redemande !

Bon voyage en Toscane !