Le bâtiment, conçu par l’architecte Frank Gehry, constitue à Paris un nouveau lieu pour la création artistique contemporaine française et internationale. Véritable nuage de verre, la Fondation s’intègre au site du jardin d’Acclimatation à Paris, au nord du Bois de Boulogne.

La Fondation Louis Vuitton a pour ambition de soutenir et de promouvoir la création artistique contemporaine auprès des Parisiens et d’un public international. Elle inscrit sa collection et sa programmation dans la lignée des mouvements historiques de l’art et la création des XXe et XXIe siècles.

Au sein de ses espaces, le public sera invité à découvrir la collection permanente composée d’œuvres appartenant à la Fondation ou à la collection Arnault ainsi que des expositions temporaires - deux par an - et des événements musicaux au sein de l’auditorium.

Les terrasses du bâtiment offrent des points de vue inédits sur Paris et sur l’environnement boisé du jardin d’Acclimatation dont Frank Gehry s’est inspiré pour créer une architecture de verre et de transparence.

Un OVNI signé Gehry

Faiseur de rêve, il a imaginé un bâtiment unique, emblématique et audacieux. Respectueux d’une histoire ancrée dans la culture française du XIXe, Frank Gehry ose les prouesses technologiques du XXIe siècle, ouvrant la voie à des innovations fondatrices.

Du XIXe siècle Frank Gehry a retenu la légèreté transparente du verre et le goût de la promenade ponctuée de surprises. Son architecture fusionne un art de vivre traditionnel, une audace visionnaire et les innovations offertes par les technologies du présent.

De l’invention d’un verre courbé au millimètre près pour les 3600 panneaux des douze voiles de la Fondation, aux 19 000 panneaux de ductal (béton fibré) tous différents, offrant à l’iceberg sa blancheur immaculée, sans omettre un processus de conception inédit, chaque étape de la construction a repoussé les limites d’une architecture codée pour inventer un bâtiment unique à la mesure d’un rêve.

À l’image du monde qui change en permanence, nous voulions concevoir un bâtiment qui évolue en fonction de l’heure et de la lumière afin de créer une impression d’éphémère et de changement continuel. 
Frank Gehry

Ce défi architectural s’inscrit d’ores et déjà parmi les réalisations emblématiques de l’architecture du XXIe siècle. Le bâtiment de Frank Gehry, qui révèle des formes totalement nouvelles, à l’image du projet de la Fondation Louis Vuitton : unique, créatif et innovant.

Pour réaliser sa première esquisse, Frank Gehry s’est inspiré de la légèreté des architectures de verre et de jardin de la fin du XIXe. L’architecte réalise de nombreuses maquettes en bois, plastique et aluminium, jouant avec les lignes et les formes, donnant un mouvement certain à son bâtiment en devenir. Le choix des matériaux se fait : une enveloppe de verre recouvrira le corps du bâtiment, assemblage de blocs nommé « iceberg », en lui conférant son volume et son élan.

Posé sur un bassin, l’édifice a été pensé comme un voilier ou un vaisseau s’insérant dans l’environnement naturel, entre bois et jardin, jouant de la lumière et des effets de miroir.

Superbe structure et Paris à perte de vue !

Quelques chiffres

• 13 500 m2 : surface des 12 voiles de verre
• 19 000 plaques de Ductal (béton blanc fibré)
• 7 000 m2 : surface totale utile
• 3 850 m2 : espaces muséographiques
• 11 : galeries d’exposition
• 320 places assises ou 1 000 places debout à l’auditorium

C’est en 2001 que Bernard Arnault rencontre Frank Gehry après avoir visité le musée Guggenheim de Bilbao. L’idée d’une collaboration pour le projet de la Fondation d'entreprise Louis Vuitton est lancée.

Un site chargé d’histoire, remarquable

La Fondation Louis Vuitton se situe dans le bois de Boulogne, à proximité du Jardin d’Acclimatation, célèbre parc de l’Ouest parisien. En octobre 1860, après deux ans de travaux, Napoléon III et l'impératrice Eugénie inaugurent le Jardin d'Acclimatation, dotant Paris, dans le bois de Boulogne et près de l'hippodrome de Longchamp, d'un parc paysager dessiné selon le modèle des jardins anglais qu'ils affectionnent.

D’une superficie de 846 hectares, le bois de Boulogne est doté de 28 km de pistes cavalières et de 15 km d’itinéraires cyclo-touristiques. Il est parcouru par de nombreux lacs, ruisseaux et étangs ainsi que par la Grande Cascade qui font le bonheur de nombreux parisiens depuis le milieu du XIXe siècle.
Le Jardin d’Acclimatation devient un lieu à la mode prisé des promeneurs, des enseignants, des savants. Offrant une variété immense de plantes exotiques et d’animaux rares, il abrite, dès son origine, une société zoologique qui, sous l’égide de Geoffroy Saint-Hilaire, va développer une triple ambition éducative, scientifique et récréative.

Aujourd’hui encore, en plus de son patrimoine paysager exceptionnel, le Jardin d’Acclimatation abrite des éléments architecturaux qui témoignent de son histoire : la Grande Volière, le Pigeonnier, les Écuries, le Kiosque à musique et le Rocher aux daims lui donnent tout son charme parisien.
Depuis son ouverture en 1860, il a vu jouer le jeune Marcel Proust et des générations d’enfants qui se succèdent.

Le vert est bien présent !

Le Saviez-vous ?

Le bois de Boulogne est considéré comme l’un des deux « poumons » de la capitale. Son binôme n’est autre que le bois de Vincennes, qui se trouve à l’Est de la ville.

Il est deux fois et demi plus grand que Central Park à New York et trois fois plus grand que Hyde Park à Londres.

Enfin, le bois de Boulogne est tout ce qui reste de l’ancienne forêt de Rouvray – « lieu planté de chênes rouvres ».

LVMH et l’environnement

La construction de la Fondation répond aux engagements du groupe LVMH pour le développement durable. Dès le lancement du projet, la faune, la flore, les nappes phréatiques ont été observées et étudiées, les impacts acoustiques et l’accès de tous les publics anticipés et pris en compte.
Les piliers écologiques et humains du développement durable ont ainsi pu être placés au cœur de toutes les phases du projet : conception, construction et exploitation.

Depuis l’ouverture du bâtiment, la préservation des ressources naturelles reste un souci constant. En effet, les eaux pluviales seront récupérées afin d’alimenter les systèmes ne nécessitant pas d’eau potable.

Stockées et filtrées, elles seront prioritairement utilisées pour nettoyer les façades et verrières du bâtiment. Elles alimenteront aussi le bassin sur lequel est posée la Fondation et permettront enfin d’arroser les espaces plantés et les terrasses. Les consommations d’eau potable utilisée dans la Fondation seront donc limitées et ajustées en fonction des besoins.

Cézanne et ses baigneurs, toujours incroyable

La Fondation ; un lieu pour la création

Animée par une mission d’intérêt général, la Fondation s’engage à rendre l’art et la culture accessibles à tous. Afin de promouvoir la création artistique sur le plan national et international, elle s’appuie sur des expositions temporaires d’art moderne et contemporain, des présentations d’œuvres de sa collection, des commandes d’artistes, ainsi que des manifestations pluridisciplinaires (concerts, performances, colloques, projections, danse…).

À côté de grandes expositions d’art moderne (« Les Clefs d’une passion », « Icônes de l’art moderne. La Collection Chtchoukine », « La Collection Courtauld : le parti de l'impressionnisme »), « Jean-Michel Basquiat – Egon Schiele », elle propose un regard sur la scène d’aujourd’hui en France et dans le monde (« Des artistes chinois à la Fondation Louis Vuitton », « Art/Afrique, le nouvel atelier », « Au Diapason du monde » …).

Par ailleurs, le programme Open Space, initié en 2018, invite des jeunes artistes nationaux et internationaux à imaginer un projet spécifique pour la Fondation, en dialogue avec le bâtiment de Frank Gehry.

Dans l’Auditorium, les musiciens et les artistes de toutes disciplines proposent un répertoire classique et contemporain.

Enfin, en écho aux expositions en cours, personnalités artistiques et intellectuelles se rencontrent le temps d’un échange. Colloques, débats et rencontres sont organisés au sein de la Fondation et proposent un regard renouvelé sur les œuvres exposées.

Magnifique réalisation de Camille Claudel

La Collection Morozov, dernière en cours

Pour la première fois exposée en dehors de Russie, la collection de Ivan (1871-1921) et Mikhaïl (1870-1903) Abramovitch Morozov, est présentée à la Fondation depuis plusieurs mois déjà.

-> À l’origine de cette collection incroyable se trouvent deux frères : Mikhaïl et Ivan Morozov. Rien ne prédestinait pourtant cette famille russe à rassembler l’une des plus grandes collections d’art au monde.

En 1770, leur arrière-grand-père Savva nait dans la servitude et travaille pour le comte Nikolaï Rioumine. Il parvint néanmoins à créer un atelier de rubans de soie qui rencontre rapidement le succès si bien qu’en 1820 il est en mesure de rassembler la somme colossale de 17 000 roubles lui permettant de racheter sa liberté et celle de sa famille.

Les Morozov deviennent alors une riche famille d’industriels à la tête de plusieurs usines textiles. Varvara, la mère de Mikhaïl et Ivan, donne aux deux frères une éducation artistique poussée et leur apporte un goût prononcé pour le théâtre, la littérature et la peinture.

L’exposition qui devait se terminer le 22 Février 2022 a été prolongée d’un commun accord avec les partenaires de l’évènement : le Musée de l’Ermitage, le Musée des Beaux-Arts Pouchkine et la Galerie Trétiakov.

Au vu de son succès et du caractère exceptionnel des œuvres montrées, l’exposition restera accessible jusqu’au 3 Avril 2022.

Le Paris ( les quais du Louvre ) de albert Marquet

Le Saviez-vous ?

Les 200 œuvres d’art des peintres et sculpteurs majeurs de l’art moderne français et russes, ont déjà attiré plus de 800 000 visiteurs fin Janvier !

Des années de recherche et de passion

À la fin du XIXe siècle, la vie culturelle russe s’ouvre à la modernité et certains bourgeois comme Chtchoukine (à qui la Fondation a consacré une exposition en 2017) commencent à collectionner des œuvres d’art. C’est dans ce contexte que Mikhaïl débute sa collection dans les années 1890 avec l’aide de conseillers comme les peintres Konstantine Korovine ou Valentin Sérov.

Mikhaïl Morozov rassemble des toiles impressionnistes, des paysages, des scènes de la vie parisienne mais aussi des nus ce qui est alors très mal perçu dans son milieu encore très puritain et ce qui démontre le courage de ses choix artistiques. Manet, Corot, Monet, Toulouse-Lautrec, Degas, Bonnard, Denis, Gauguin ou encore Van Gogh rejoignent ainsi sa collection.

Lorsque Mikhaïl décède en 1903, la collection compte 39 œuvres françaises et 44 œuvres russes. Son frère Ivan reprend le projet avec pour ambition de constituer une collection d’art moderne français exemplaire. Il se rend régulièrement à Paris où il se fait conseiller par Ambroise Vollard, Eugène Druet ou encore Paul Durand-Ruel. Il découvre notamment l’œuvre de Cézanne, collectionne les fauves (comme Matisse et Derain) et devient le premier Russe à acheter une toile de Picasso, pour 300 francs !

La ronde des prisonniers de Vincent Van Gogh, tellement intense

En 1918, la remarquable collection des Morozov compte 240 œuvres d’art français et 430 œuvres russes. Lors de la révolution Russe, un décret de Lénine confisque et nationalise la collection qui sera alors dispersée dans divers musées. Certaines toiles dites « dégénérées » seront cachées en Sibérie pour échapper à la destruction.

Aujourd’hui, à la Fondation, La Collection Morozov. Icônes de l'art moderne rassemble un ensemble d’œuvres d’artistes français et russes parmi les plus iconiques de cette Collection : Manet, Rodin, Monet, Pissarro, Lautrec, Renoir, Sisley, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Bonnard, Denis, Maillol, Matisse, Marquet, Vlaminck, Derain et Picasso aux côtés de Répine, Korovine, Golovine, Sérov, Larionov, Gontcharova, Malévitch, Machkov, Kontchalovski, Outkine, Sarian ou Konenkov.

Après l’exposition de la Collection Chtchoukine à la Fondation Louis Vuitton en 2016/2017, la Collection Morozov constitue un autre volet historique majeur consacré aux grands collectionneurs russes du début du 20ème siècle.

Les singuliers personnages - Picasso et son acrobate à la boule

Lors de votre promenade, vous pourrez y découvrir :

  • La mer aux Saintes-Marie de Van Gogh :

  • Le décor monumental de Maurice Denis

  • Les paysages de Paul Cézanne

  • Le Portrait de Jeanne Samary ou La Rêverie d’Auguste Renoir

  • Le tableau de Derain : Cassis, voiles séchant au soleil :

  • Et bien d’autres encore …

le tableau de Mika Morozov par Valentin Serov, maitre des "portraits vivants" ouvre l'exposition